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Groupe Lamchaheb
29/03/2007 15:27
Le groupe a su établir un véritable métissage culturel instrumental en électrifiant une partie de leurs instruments. C’était en grande partie grâce au Mandoline de Cherif qui, aujourd’hui encore, donne une dimension moderne que d’aucuns qualifient de pop-music à la marocaine. Le groupe Lemchaheb cherchait, dès le début, une voie propre à lui, car aussi bien Nass El Ghiwane que Jil Jilala avaient conquis un grand auditoire et jouissaient d’une grande notoriété artistique. Il fallait, donc, se trouver une place difficilement accessible car la qualité des paroles, rythmes et mélodies des pionniers ne laissait aucune chance au travail improvisé ou à la promotion hasardeuse", disait d’eux le professeur universitaire Abdelkrim Boufarra. Une volonté doublée d’une autre, celle de laisser chacun des membres de la troupe mener sa propre barque. C’est ainsi que Moulay Chérif Lamrini a enregistré quatre albums en solo ou avec des groupes qu’il a formés lui-même, aussi bien au Maroc (Malak), qu’en France ou en Tunisie. Une quête de nouvelles expériences qui l’a poussé, avec Chadili à collaborer avec le groupe allemand Dissidenten. Une collaboration fructueuse puisque leurs albums ont connu un grand succès au Canada et aux Etats-Unis. Cinq albums ont ouvert les portes au succès mondial de Dissidenten: Temptation, Sahara Electrik, Life at the pyramids, Out of this World et Live in New York et auxquels les deux artistes marocains ont pris part. Des succès qui ont donné suite à bien d’autres, réalisés depuis le tout début du groupe Lemchaheb en 1974. Vers la fin de cette décennie, des titres comme Khiala, Had ecchi mektoub, Dawini, Meddahou, Ya Chraa, Amana, Hop arrommane and Attaleb, faisaient déjà le tour du pays. A tel point que la troupe a constitué une véritable école. D’autres troupes ont tenté de suivre les mêmes pas que Lemchaheb : Siham, larsad, Wi’am…sans pour autant atteindre le même degré de sincérité que la troupe de Chérif. Source : Aujourd'hui Le Maroc
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